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En une heure de combat, cent mille soldats furent massacrés et la Terre décida de placer Mars en zone de quarantaine, pensant qu’il n’y avait plus aucun survivant sur la planète rouge. Plus aucun vaisseau n’avait dès lors l’autorisation de se poser ou même de décoller de Mars, sans risquer d’être immédiatement abattu.
La plus grande catastrophe qu’eu à faire face l’Humanité depuis des siècles, ébranla l’opinion publique, et des têtes tombèrent au sein de la Consolidated Astronautics. La multinationale fut entièrement tenue responsable de ce que l’on nommait sur Terre, l’Apocalypse martien. Le conseil d’administration dû rendre sa démission et la société fut rachetée par son principal concurrent. Les Hommes pleurèrent leurs morts et la vie repris son cours, mais dans leurs télescopes les gens ne posaient plus le même regard sur la petite planète rouge !
Alice, elle, se trouvait bien loin de toutes ses considérations et ne songeait qu’à une chose : sauver sa peau ! Son père avait sacrifié sa vie pour lui permettre de s’échapper du laboratoire souterrain de la Consolidated, et prévenir le monde de la menace qui était en train de peser sur lui. Pour la jeune femme, il était hors de question de mourir maintenant, surtout après avoir affronter tant d’épreuves. Elle avait assistée à tellement d’horreur que son caractère s’en était retrouvé endurci, et la vision des bioroïds ne l’effrayait plus autant qu’au début. Elle ne redoutait même plus de devoir les affronter, bien que sachant pleinement que les combats contre ces machines diaboliques n’étaient guère une partie de plaisir. Avoir une chance de victoire contre un bioroïd était pour ainsi dire vain !
La biomécanique avait un gros avantage sur l’Homme : le pouvoir de régénérescence. Les bioroïds avaient une partie de leur métabolisme conçu en matière biologique, ce qui faisaient d’eux par définition des machines vivantes. Ainsi donc, coupez une patte à une biomachine et celle-ci repoussera. Voilà le formidable héritage offert aux Bioroïds par l’ADN d’insecte !
Alice s’était trop souvent posé la question : comment vaincre une chose qui ne peux pas mourir ? Jusqu’à présent, elle n’avait jamais réussi à trouver de réponse.
L’esprit songeur, la jeune femme perçu une légère vibration au niveau du sol, suivi d’un bruit sourd. Ni une ni deux, elle se releva d’un bon et saisi son fusil M110*. Brusquement, une énorme créature ressemblant à un crabe sorti de sous-terre en un vacarme assourdissant.
- Et merde, un bioroïd ! s’écria Alice en pointant son arme en direction de la machine.
Cette-dernière se tenait sur ses six pattes d’acier et fixait l’humaine de ses yeux rouges et menaçant, ne voyant là qu’un parasite à éliminer. Sortant soudainement de sous son ventre deux grosses pinces aussi tranchantes qu’un rasoir, le bioroïd fonça sur la jeune femme qui, pour éviter de se faire déchiqueter, se plaqua au sol au dernier moment. Le monstre lui passa au-dessus en déplaçant des gerbes de poussières. Alice se releva aussitôt et sans réfléchir, tira plusieurs salves en direction de son adversaire, mais les balles vinrent ricocher contre la solide carapace du robot. Celui-ci, furieux, s’élança de nouveau contre sa cible. Alice ne réussi pas à esquiver cette nouvelle attaque et une des pinces de la machine lui empoigna le bras, avant de l’envoyer rouler durement par terre. Le poignet en sang et la douleur lui cisaillant le corps, elle réunit tout son courage, attrapa son fusil qui était tombé juste à côté et visa alors les yeux du monstre. Elle tira juste au moment où ce-dernier repartait à l’assaut. Les deux orbites rouges éclatèrent en mille morceau et le bioroïd se retrouvant aveugle et désorienté, se mit à faire une étrange danse paniquée. La jeune femme en profita pour détacher de sa ceinture ventrale, une grenade à retardement qu’elle arma et lança en direction du crabe, avant d’attraper son sac à dos et de dévaler le plus rapidement possible la pente de la petite colline de sable où elle se trouvait. Une explosion retentit moins d’une minute plus tard, et Alice se retrouva éjectée par terre sous la déflagration.
Se relevant, les vêtements pleins de sable, la jeune femme se mit à crier victoire.
- Avec les compliments de la race humaine !
Une vive douleur lui rappela brusquement sa blessure au poignet. Alice fouilla dans son sac et en sorti une petite trousse médicale. Elle désinfecta grossièrement la plaie et s’enroula l’avant-bras dans une bande de tissu blanc. Puis, serrant les dents, elle réunit ses affaires et, consciente qu’il ne fallait surtout pas se reposer sur ses lauriers, décida immédiatement de quitter l’endroit. Son duel contre le bioroïd pouvait en effet avoir attiré dans le secteur d’autres biomachines, et Alice n’avait aucunement envi d’affronter toute une armada de monstres. De plus, bien qu’en piteux état, le crabe ne mettrait pas longtemps à se régénérer et à ce moment là, il ne se gênerai pas pour prendre sa revanche.
*M110 : fusil d’assaut à système à pompes utilisant des balles explosives à fragmentation de calibre de 50mm.
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