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Alice retira son sac à dos et son fusil et se posa avec lourdeur sur une chaise en fer. Sonido Masia fouilla dans un placard et en sorti une boîte remplis de grains de maïs, qu’il versa dans un bol. Il le tendis à la jeune femme qui s’en empara aussitôt avec avidité.
- Vous deviez être affamée dites-donc ! s’exclama le marine.
- Je n’ai rien avalée depuis trois jours, expliqua Alice tout en mâchouillant sa
nourriture.
- Il y a tout ce qui faut ici, commença à expliquer Sonido en s’asseyant à son tour.
Même si les cultures ne sont plus entretenues, il reste encore pas mal de choses à récupérer.
- Vous êtes ici depuis longtemps ?
- Ca doit faire trois semaines environ. Je me suis installé dans cette tour à l’entrée de la station, ça me permet d’avoir une bonne vue sur tout ce qui se passe aux alentours. Je ne sort que pour aller chercher des vivres dans les serres, ou pour remettre en marche le générateur d’électricité qui a la détestable manie de tomber en panne quand ça lui chante.
- Vous n’êtes pas de Mars, n’est-ce pas ? demanda Alice.
- Non, ma patrie est l’Indonésie ! répondit le militaire en se mettant presque au garde à vous.
- Comme vous portez l’uniforme des Marines Coloniaux, j’en déduis que vous faisiez partie de la force de débarquement terrienne !?
- Vous déduisez bien en effet. J’étais à la bataille de Odeon City.
- Je n’imaginais pas qu’il y avait eu des survivants.
- J’ai survécu…D’autres non…
Le visage du soldat s’assombrit à l’évocation de l’enfer que fut Odeon City. Environ cent mille soldats y avaient rencontrés la mort, et Sonido y avait perdu beaucoup de ses amis.
- Ca me fais drôle de rencontrer enfin quelqu’un, déclara Alice avec une certaine émotion dans la voix. J’avais fini par penser qu’il ne restait plus que moi sur cette fichue planète.
- A moi aussi ça me fais drôle, fit Sonido tout en s’allumant une cigarette. Vous fumez ?
- Non merci, j’essaie d’arrêter !
- Vous avez bien raison, cette saleté tue trop de gens !
Alice éclata d’un rire à la fois franc et nerveux, avant de prendre la cigarette de la bouche du soldat. Elle en tira une grande bouffée puis lui redonna.
- Et ben vous alors ! s’exclama celui-ci.
A l’extérieur, le vent redoublait de violence et venait fouetter les parois de la tour où se trouvait Alice et son nouveau compagnon.
- J’ai bien fais de fermer les volets, dit Sonido. Ca barde dehors !
- Les tempêtes martiennes sont toujours impressionnantes, expliqua Alice. Mais le pire s’est qu’elles peuvent durer des journées entières.
- J’ai remarqué oui. Rien de comparable avec la Terre.
- La Terre… Cela fait bien longtemps que je n’y suis pas retournée.
- Vous savez, la guerre sur Mars a bouleversée les gens là-bas !
- J’imagine oui…
En grimaçant, Alice se massa le poignet où elle avait reçu une blessure lors de son affrontement précédent avec un bioroïd.
- Vous êtes blessée ? questionna Sonido.
- Oui, répondit la jeune femme. Mais ce n’est pas grave.
- Laissez moi voir !
- Ca va allez je vous dis, c’est trois fois rien !
- J’ai assez côtoyé les champs de batailles pour savoir qu’une blessure doit toujours être prise au sérieux. Allons faites voir ! insista le marine.
Alice fini par accepter avec une certaine réticence. Le soldat lui retira délicatement la bande qui était tachée de sang. En-dessous, la plaie était encore dangereusement ouverte et semblait s’être infectée. Le poignet de la jeune femme avait quasiment doublé de volume et avait viré au violet.
- Pas très jolie à voir, observa le lieutenant du Marine Corps. Il faut que je vous emmène d’urgence à l’infirmerie. Il faut absolument soigner ça.
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