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LE SOMMEIL PARADOXAL

        L'homme rêve pendant toute la phase du sommeil profond, mais le sommeil paradoxal est la phase privilégiée du rêve. Il représente en effet environ 100 minutes par nuit, ce qui représente tout de même 20% de la durée totale du sommeil. Une de ses particularités intéressantes est que le cerveau est entièrement concentré sur l'activité onirique, et que si l'on se réveille pendant cette phase, on a tendance à se souvenir très facilement de ses rêves. De plus, comme le cerveau est actif, la conscience peut-être mobilisée afin de provoquer des états de rêve lucide, par exemple.


Le sphynx des télés.
(Bah oui, c'est le mien ;p)
        Toutefois, sa durée varie d'une espèce à une autre. Tous les mammifères rêvent, mais chez certains, le sommeil paradoxal est réduit à 15 à 20 minutes par jour. Par contre, le recordman du rêve est le chat domestique, dont le sommeil paradoxal vaut environ 200 minutes par 24 heures, soir le double de l'homme ! La durée du cycle varie d'un animal à un autre suivant son métabolisme, qui est souvent en rapport avec la taille: chez un rat, la période est très courte, tandis que chez l'éléphant, elle est plus longue que chez l'homme.

        Chez l'homme, la durée du sommeil paradoxal est habituellement de 20 minutes par cycle, mais elle a tendance à augmenter au cours de la nuit, tandis que la récupération devient moins nécessaire, ce qui laisse plus de place au rêve.

        Il est bon de préciser que le sommeil paradoxal commence à apparaître au voisinage de la naissance, c'est à dire un peu avant ou un peu après, et qu'il s'agit de la première activité structurée du cortex cérébral: rêver est la première chose que l'humain sait faire, parfois même avant de respirer. Chez le bébé, le sommeil paradoxal représente de 50 à 80% du temps de sommeil, puis diminue régulièrement au fil des premières années de la vie.
Chez le bébé humain, le sommeil paradoxal peut atteindre jusqu'à 80% de son temps de sommeil.

        Les mécanismes du sommeil paradoxal ne sont pas tous bien connus, mais l'on sait qu'il est régulé par des fonctions cérébrales importantes. Tout d'abord des mécanismes de contrôle empêchent son apparition à n'importe quel moment du sommeil. Lorsque ces mécanismes laissent place au sommeil paradoxal, on constate certaines choses assez particulières.


En état de sommeil paradoxal,
le cerveau consomme plus d'oxygène et de glucose qu'en état d'éveil sous l'effet d'une intense concentration.
        Bien que la température du corps baisse pendant cette phase, le sommeil paradoxal demande plus d'énergie que les autres phases du sommeil. Le cerveau consomme même plus de glucose et d'oxygène qu'à l'état d'éveil. Cela s'explique par le fait que l'essentiel des réserves de l'organisme est mobilisé uniquement pour l'activité cérébrale. Il semblerait même que toutes les autres phases du sommeil permettent au cerveau de préparer ses réserves pour cette phase.

        Enfin, lors du sommeil paradoxal, le cerveau envoie des signaux aux centres du mouvement, en particulier les yeux. On peut donc observer des mouvements oculaires, ainsi que d'autres mouvements, lors de cette phase. Toutefois ces stimulations sont contrariées par un mécanisme inverse qui bloque le déclenchement des mouvements. C'est une défaillance de ce mécanisme d'inhibition qui est responsable des crises de somnambulisme (ou du fait de parler en dormant) qui peuvent survenir lors du sommeil paradoxal.


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