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Chapitre Deux

Premiers pas en Enfer



- Karine, ça va ?
        Emie secoua son amie endormie sur le bureau.
- Karine, chuchota l’adolescente. Réveille-toi, on va se faire engueuler…
- KARINE, EMIE !!!
- Et voilà…
        Le professeur de math se dirigea furieusement vers le fond de sa salle, là où étaient assises les deux pires élèves de la classe. Karine, alertée par le bruit autour d’elle, se réveilla difficilement. Devant ses yeux encore ensommeillés un homme d’au moins deux mètres de hauteur et aux yeux lançant des éclairs la regardait, furieux.
- Beurk, soupira Karine, encore à moitié endormie.
- Comment ?! s’énerva l’enseignant.
- C’est vraiment affreux de voir votre sale gueule au réveil…
        Tandis que le prof tremblait de rage et qu’Emie désespérait, la tête dans ses mains, Karine bailla effrontément et regarda sa montre. 16h29.
- Tiens, ça va bientôt sonner, pas trop tôt…
- Karine Eurynome… gronda le mathématicien.
- Voui ? bailla encore une fois son élève.
- Vous allez me suivre chez le direc…
        La sonnerie retentit soudainement, faisant sursauter les autres élèves qui rigolaient discrètement et le professeur.
- Bon, reprit Karine en prenant son sac. Tu viens Emie, on y va.
- Peux pas, répondit celle-ci. Chuis collée…
- EURYNOME !!!
        L’intéressée se retourna vers son professeur.
- Oui m’sieur ? demanda la jeune fille, exaspérée.
- Tu vas aller voir tout de suite le principal ! brailla l’enseignant, plus que furieux. Et j’espère que cette fois il te renverra !!

***

- Alors ?
- Chuis renvoyée pendant trois jours…
        Emie soupira en recrachant la fumée de sa cigarette.
- Arrête de fumer ces saloperies, la réprimanda Karine, les sourcils froncés en regardant la cigarette.
        Emie soupira et l’écrasa.
- T’es chiante… On va le savoir que ton oncle est mort à cause de ça…
        Karine préféra ne pas répondre, jetant un regard noir au lycée à travers le portail.
- Au fait, reprit Emie. Parait que ton frère est revenu ?
- Ouais.
        Pendant qu’Emie avait l’esprit envahit par un certain Stéphane, Karine repensait à la journée précédente.
- T’as des sales cernes, remarqua soudain Emie.
- J’ai réfléchi toute la nuit…
- Pourquoi ?
- Oh, pour rien… Dis Emie, t’as l’heure ?
- Il est… 17h 40.
- Meeeeeeerde !!!!!! paniqua Karine. Y’a Vincent qui doit m’attendre !!!
- Vincent… ? Tiens, tiens…
- Je t’expliquerai plus tard !! Faut qu’j’y aille !! A pluuuuus !!!
        Et elle partit en courant. Emie resta un moment debout toute seule devant le lycée puis elle soupira, se ralluma une clope et partit.



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