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Karine plongea la tête la première sur le sol pour éviter l'attaque de l'autre et se ramassa durement sur le béton. Elle n'eut pas le temps de se reprendre de sa surprise que linconnu repartait à l'attaque. Il tenta de lui donner un coup de griffe mais un brusque retrait en arrière de la part de son adversaire le fit perdre l'équilibre et il atterrit, habilement toutefois, sur le sol, juste à côté de Karine. Celle-ci essaya de lui donner un coup de pied pour le faire s'éloigner mais il bloqua facilement l'attaque en lui chopant la jambe.
Les doigts froids qui se refermèrent sur la peau de la jeune fille faillirent la faire hurler, mais au lieu de cela, elle jeta un regard assassin à la créature qui, elle, se mit à hurler de douleur et quelque chose sembla la projeter à plusieurs mètres de l'adolescente.
Karine resta stupéfaite mais elle se contenta d'hausser les épaules, après tout, ça l'aidait bien.
L'homme se décida à se relever, apparemment furieux, et se jeta sur la lycéenne. Dans un ultime geste de protection, elle plaça vivement ses bras en croix devant elle, gardant néanmoins les yeux ouverts pour apercevoir son ennemi. Soudain, une lumière se créa autour de la jeune fille, repoussant brutalement la chose noire et pourpre.
Quand le monstre humanoïde se releva, il avait totalement perdu son agressivité. Il paraissait calme et détendu, s'essuyant négligemment le coin de la bouche d'où perlait un sang pourpre et brillant. Il fit un sourire amical à Karine qui n'y comprenait absolument rien.
- En tout cas maintenant, je suis fixé !
La voix sinistre et profonde de l'être résonna dans la tête de Karine. Devant son air ahuri, l'homme à la curieuse peau noire sourit, amusé.
- Je me demandais qui vous pouviez être pour qu'Il s'intéresse à vous !
Il se détourna alors de la jeune fille et s'approcha du trou dans la route. Il y passa un pied, puis le deuxième, et disparut dans les profondeurs de la terre, refermant le béton sur lui.
Karine resta un bon moment assise par terre, ne sachant plus trop quoi faire. Une main apparut alors dans son champ de vision, la faisant sursauter.
- Ça va ?
L'adolescente leva le regard pour tomber sur un jeune homme d'une vingtaine d'années, habillé d'un débardeur noir et d'un baggy. Son sourire charmeur et légèrement inquiet était accompagné de deux yeux vert/noirs pétillants de malice entourés de courts cheveux brun foncés. Et même une fille aussi peu intéressé par les hommes que Karine devait bien s'avouer qu'elle n'avait jamais vu un mec aussi canon.
- Tu te relèves ou tu préfères rester par terre ? demanda le jeune homme avec un sourire.
Karine rougit un peu puis se décida enfin à prendre la main de l'autre qui la souleva sans difficulté.
- Tu me sembles bien secouer, continua le jeune homme en observant la lycéenne qui essayait de se recoiffer à la va-vite. On croirait que tu as vu le diable en personne.
Karine lui jeta un regard médusé.
- Tu n'as pas de langue ? demanda le jeune homme, toujours le sourire aux lèvres.
L'adolescente se rendit alors compte qu'elle n'avait plus ouvert la bouche depuis que la terre s'était ouverte sur l'autre monstre. D'ailleurs, quand elle y repensait, c'était incroyable le sang froid dont elle avait fait preuve contre l'homme noire et pourpre. Et, au fait, qui était-il cet homme ?
- T'es sûre que ça va ?
Karine acquiesça. Le jeune homme lui présenta une main avec un grand sourire charmeur.
- Vincent Aguares, enchanté.
L'adolescente fit un pauvre sourire et serra la main du jeune homme.
- Karine Eurynome, se présenta t-elle.
- Eurynome ? C'est pas courant !
- Tu peux parler, répliqua Karine. Aguares, ça vient d'où ?
- Je ne sais pas, mais il parait que c'était un démon qui savait faire danser les esprits de la Terre.
Devant le franc sourire qu'il afficha ensuite, Karine se demanda s'il ne se fichait pas d'elle.
- Et bien on aura au moins ça en commun, continua la jeune fille. Eurynome est, parait-il, le Prince de la Mort chez les démons.
- J'en ai entendu parler !
Karine se rendit enfin compte qu'il la dévorait littéralement des yeux, la jaugeant discrètement en la regardant de bas en haut.
- Qu'est-ce qui a ? demanda t-elle, rougissant.
- Rien.
Il souriait toujours d'un air tellement sincère qu'il semblait presque douteux.
- Bon, hum, tenta Karine, gênée. Je crois que je vais rentrer chez moi.
- Tu veux que je te raccompagne ? proposa Vincent.
La jeune fille lui lança un regard suspicieux qui le fit sourire.
- Sans arrière pensée, précisa t-il. Ou si peu.
- Mais au fait !
Karine lui jeta un regard suspicieux.
- Je t'ai jamais vu dans le quartier toi ! se rendit-elle compte.
- Je viens juste d'emménager, confia t-il, c'est sympa ici.
- Tu rigoles j'espère, t'aurais pas pu trouver pire que cette ville pourrie.
Vincent sourit de plus belle, amusé par son interlocutrice. Celle-ci jeta un regard à sa montre. 17h45.
- Oua ?! Déjà ? Va falloir que j'y aille !
- Tu rentres ? demanda le jeune homme, un peu triste. T'es la première personne que je rencontre depuis mon proprio, ça te dirai pas de te faire un resto ?
Karine sembla hésiter. C'est vrai qu'il était vraiment canon !
- Pas ce soir, finit-elle par dire à mi-voix, rougissante. J'suis prise.
- Zut, tant pis.
Il soupira.
- Dommage, ça m'aurait évité de rester seul. C'est chiant d'être tout seul dans un p'tit studio.
- A qui l'dis-tu...
Vincent, loin d'être surprit, reprit son éternel sourire à tomber par terre.
- T'es libre quand ?
Karine fit semblant de réfléchir avant de répondre, au pif.
- Demain, ça ira ?
- OK, alors demain, même heure, même endroit ?
- Ça marche !
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