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(Les adorateurs du soleil)


         Je suis dans une sorte de base. C'est un lieu très complexe, avec plusieurs entrées, des couloirs, des étages. Je suis dans une petite salle, avec des ordinateurs. Un équipement est là pour moi: une armure technologique, une sorte de fusil à plasma et un chargeur. J'ai à peine le temps de m'équiper que la salle se met à monter. Elle m'emmène devant une porte orange ayant une curieuse texture d'éponge. Elle s'ouvre par la milieu. Je me débats avec mon fusil alors que je sens des présences étrangères et dangereuses. Je n'arrive pas à m'installer confortablement et à ajuster mon arme. J'entends des bruits, je sais que mes ennemis seront bientôt sur moi. Ils veulent m'empêcher d'atteindre mon but. Les aliens se montrent, derrière le coin au bout du couloir. On dirait des hommes-cobra dont la tête évoque un soleil tentaculaire. Il y en a deux et ils se balancent de manière menaçante en bredouillant des paroles dans une langue que je ne connais pas. Je tire mais les rate. Ils tentent de forcer le passage. J'arrive à refermer la porte, mais je sens qu'elle ne les retiendra pas longtemps. Je tourne en rond dans ma petite salle où je suis prisonnier. J'appuie sur les boutons des ordinateurs, en quête d'une sortie ou d'une arme plus efficace. Les aliens-soleil ont forcé la porte. Je me réfugie hors de leur vue dans un coin, près de la porte, avant qu'ils n'entrent. Là je découvre un passage étroit. Je l'emprunte. Il débouche dans leur dos, dans le couloir. Je m'enfuis, mais l'un des deux se retourne et m'a vu. Je fonce en tirant dans mon dos pour le retarder. Je crois que j'ai réussi à le semer.

         Je parviens dans une sorte de salle dont le sol est recouvert de gazon. Elle a une forme indéfinissable, avec plusieurs sorties. J'en explore quelques unes mais elles ne semblent pas me mener où je veux. Je tombe nez à nez avec une sorte de centaure. Ce n'est pas le mot exact. Il a plusieurs têtes et de nombreuses pattes en forme de trompe. Il a une consistance caoutchouteuse, il est blanc, comme une sorte de mollusque, et son corps est annelé. Ses têtes scrutent. Je m'enfuis car je devine qu'il est puissant. Dans un recoin il y a des sortes de tentacules inoffensifs qui se secouent mollement, entre deux miroirs à demi-transparent. Ils vont me fournir une cachette. Le centaure n'est pas très rapide. Il me suit mais me perd de vue. Il se tourne vers moi. Je l'aperçois derrière les tentacules, j'espère qu'il ne va pas apercevoir mon reflet. Je me tends, je me protège du mieux que je peux derrière les tentacules. Il passe son chemin. Je me tourne alors et je regarde à travers les deux miroirs bleutés. Derrière j'aperçois un spectacle flamboyant qui m'est en partie dissimulé derrière le coin d'un couloir. J'aperçois une sorte de lutin rouge et enflammé qui rampe sur le sol. Il semble se jeter sur quelque chose d'énorme qu'il harcèle. A droite je sens une présence maléfique. Elle finit par se montrer. Elle apparaît. C'est une grande forme boursouflée, à demi-humanoïde, qui vient prendre la défense de la grosse chose que le lutin en flammes harcèle. Elle chasse le lutin qui se met à planer au hasard dans la prairie qui semble s'étendre au delà de ce coin.

         Je m'avance entre les miroirs et m'approche. J'écoute, il y a une conversation entre la grosse forme boursouflée et la chose énorme que je ne vois toujours pas. La conversation m'éclaire. C'est cette chose énorme que je dois détruire. En écoutant encore je comprends que mes armes ne seront d'aucune utilité. Seul le lutin peut me permettre de la détruire. Je dois le pousser dessus afin de l'endommager jusqu'à la destruction. Mais je dois éviter de rester dans la lumière que projettent cette chose et la créature boursouflée, car leur magie mortelle pourrait alors m'atteindre. Je sors de ma cachette, en me situant de manière à ce que le lutin soit entre moi et la chose énorme. C'est une masse indéfinissable qui change régulièrement de forme. Elle a perçu ma présence. Elle se regroupe, se ramasse en une forme humanoïde évoquant à la fois un lion et un démon rougeoyant. Il projette une lumière de flammes partout autour de lui. L'herbe s'éclaire d'un vert jaunâtre. Je suis pris dedans, je dois m'enfuir avant que son pouvoir ne m'atteigne. Je cours derrière un coin, en espérant que la chose me suive. Le lutin flotte dans les airs au hasard. Il va être difficile de l'utiliser contre mon ennemi. Etrangement ce dernier n'arrive pas, et la grosse créature boursouflée non plus. Je me précipite. J'aperçois les lueurs que le lutin, le démon et la chose boursouflée projettent, au-delà d'un autre coin. Les ombres et les lumières sont incohérentes. Je dois me méfier. Je me précipite vers ce coin en restant le plus possible dans les ombres. Lorsque j'arrive au coin il n'y a plus trace du lutin, mais mon fusil s'est transformé en une sorte de massue dont le bout évoque un soleil. Je devine que cette arme est efficace. Au-delà du coin l'herbe fait une pente qui monte vers un autre coin. L'endroit est large et il y a un autel. Sur cet autel je vois mon ennemi et la chose. Ils ont changé de forme. Mon ennemi est un prêtre. Il évoque une momie sans bandelettes, son corps est décharné, ses yeux exorbités. Mais son corps envoie toujours de dangereux rayons de lumières. Il a la même massue que moi et arpente l'autel en faisant bouger les rayons de lumière et les ombres. Il va m'être difficile de me camoufler. La chose boursouflée est son subordonné. Il a la même allure de momie, lui aussi, mais s'est démultiplié, comme si il était plusieurs sous-prêtres en même temps. L'un d'entre eux a une baguette dont j'ignore le pouvoir. Le prêtre de lumière m'envoie une décharge de feu, tandis que je suis toujours dans sa lumière, imprudemment. Je l'évite de peu mais elle me roussit le crâne et les cheveux. Je me cache derrière le coin puis je fonce à la charge et me réfugie sous l'ombre du mince autel. Au-delà du coin il y a un véhicule qui m'éclaire lui aussi. Je dois sans cesse bouger pour être toujours dans une ombre, comme le prêtre, au-dessus de moi, et le véhicule se déplacent pour m'éclairer et me rendre vulnérable. Je cours au loin et j'entraîne le véhicule. Une nouvelle décharge de feu faillit m'atteindre et me brûle légèrement dans le dos. J'arrive à semer le véhicule et je reviens me réfugier tout au bord de l'autel. Il est si bas que je dois ramper pour rester dans l'ombre. Le sous-prêtre à la baguette se penche et m'assène un coup sur le crâne en ricanant, avec l'objet. Je sens une douleur, mon crâne se pétrifie là où j'ai été frappé. Je crie et bondis hors de sa portée. Le prêtre est un instant à ma portée. Je le frappe avec ma massue. Le coup le fait vaciller. Je frappe à nouveau, mais il brandit sa massue et me projette un rayon de flamme qui me frappe de plein fouet. Nous sommes blessés l'un et l'autre, mais il a des alliés. Le sous-prêtre s'approche de moi avec sa baguette. Je m'éloigne. Je sens une présence autour de moi, une présence bienfaisante que je ne peux voir. Elle me tend un masque. C'est un masque en pierre de la déesse. Je dois l'embrasser. Tandis que je l'embrasse, mes blessures disparaissent. Je me régénère. Je devine que le prêtre-momie se régénère aussi pendant ce temps mais moins vite. Il va être temps de l'achever...


                                                                                Fin du rêve.